Aussitôt après sa nomination au poste de Garde des sceaux, François Bayrou a dévoilé ses chantiers urgents lors de la passation de pouvoir au ministère de la Justice.
Réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), loi sur la moralisation de la vie publique ou encore loi de programmation, le nouveau ministre de la Justice François Bayrou veut aller très vite. Telle est sa promesse lors de sa passation de pouvoirs avec Jean-Jacques Urvoas. "Profitez de cette soirée de repos", a-t-il d’ailleurs déclaré aux fonctionnaires et directeurs de son ministère. Parmi ses urgences figure la loi sur la moralisation de la vie publique qu’il étudierait dès ce jeudi matin. Dans la foulée, il a assuré qu’il procédera sans tarder à une réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Dans ses chantiers prioritaires, François Bayrou veut également une loi de programmation. Il s’agit selon lui d’"une ardente obligation" qui permet de donner de la visibilité à la justice sur son avenir. "Nous devrions être au ban des grands États démocratiques pour la lenteur de notre justice et pour l’indignité de nos prisons", a-t-il insisté, propos relayés par Le Figaro. Le nouveau locataire de la Place Vendôme a affirmé que sa nomination est vraiment une mission correspondant à une certaine idée de la citoyenneté.
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Sans plus attendre, François Bayrou devra nommer deux directeurs les plus stratégiques de la grande machinerie judiciaire. Le successeur de Jean-Jacques Urvoas devra entre autres désigner ceux de la direction des affaires criminelles et de l’administration pénitentiaire.