Le président sortant François Hollande a tourné le dos au parti socialiste dès le premier tour en votant pour Emmanuel Macron.
Ex-ministre de l’Economie de son quinquennat, Emmanuel Macron était toujours un ancien protégé de François Hollande. Si le président sortant n’a jamais dévoilé son choix explicitement, son entourage s’en doutait. Bernard Poignant, l’ex-conseiller du chef de l’Etat a déclaré dans un documentaire à paraître sur France 5 qu’il a voté pour le candidat d’En Marche ! dès le premier tour.
"Quand je l’ai vu un peu avant le premier tour, je lui ai dit "Ecoute, dimanche prochain, donc 23 avril, nous aurons le même vote : Macron", a-t-il indiqué. Bernard Poignant, ami de longue date de François Hollande, a quitté l’Elysée fin mars. Il avait annoncé son soutien à la candidature de l’ancien ministre de l’Economie à la présidentielle. En réponse, le locataire de l’Elysée a répondu à l’époque : "ce sera mon vote, mais un vote de raison".
Alors qu’il a toujours appelé à faire barrage à Marine Le Pen, François Hollande a axé son discours dans ce sens. "Le chef de l’Etat, s’il n’avait pas averti, s’il n’avait pas agi, se sentirait le premier responsable de la venue d’un parti d’extrême-droite en France au pouvoir", a-t-il indiqué dans le même documentaire. Au second tour, le président sortant a clairement annoncé son vote pour Emmanuel Macron dans cette optique de toujours s’opposer au Front national. Une telle ascension aurait pesé sur l’avenir de la France, a-t-il jugé.
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