Les sept candidats au premier tour de la primaire à gauche se sont prêtés à l’exercice du débat public, jeudi 19 janvier. Le scrutin se tiendra dimanche 22 janvier.
Nous sommes à trois jours du premier tour de la primaire à gauche. Jeudi 19 janvier, les sept candidats ont répondu présents au débat télévisé sur France 2, la chaine parlementaire LCP, Europe 1 et TV5 Monde. Tous ont visiblement affûté leurs armes avant ce grand affrontement public.
L’ex-ministre de l’Économie Emmanuel Macron n’est pas dans la course de la primaire à gauche. Son absence a néanmoins hanté une partie des débats. Les candidats ont notamment été interrogés sur un éventuel ralliement à l’ancien locataire de Bercy. Arnaud Montebourg et Sylvia Pinel ont jugé son programme "flou", tandis que Vincent Peillon a affirmé qu’il ne ressentait aucune appréhension. Benoît Hamon a, pour sa part, dit que le programme de l’ancien ministre n’a "rien d’original". De son côté, l’ancien Premier ministre Manuel Valls a dénoncé "des forces politiques qui veulent que cette primaire ne se passe pas dans de bonnes conditions".
La proposition sur le revenu universel de Benoît Hamon a été la cible des attaques de presque tous les candidats à la primaire à gauche en raison de son coût très élevé, de l’ordre de 300 milliards d’euros. Arnaud Montebourg a rappelé que c’est l’équivalent du budget de l’Etat. François de Rugy, Vincent Peillon et Sylvia Pinel ont aussi critiqué cette proposition. Seul Jean-Luc Bennahmias a lancé à Benoît Hamon : "Benoît ne te décourage pas, c’est la seule idée neuve qu’on ait eue depuis des années !".
Un fait a illustré la question de la parité femme-homme dans le débat avant le premier tour de la primaire à droite : François de Rugy a choisi une femme comme directrice de campagne. Sylvia Pinel, la seule candidate de cette primaire, s’est félicitée que la parité soit évoquée par tous les candidats Arnaud Montebourg a cependant été le premier à énumérer ses propositions sur la question, notamment le congé de paternité obligatoire. Mais la cheffe d’entreprise féministe Caroline de Haas l’a vite repris sur Twitter en rappelant que cette mesure est déjà largement prise par les pères.
La "mesure-choc" : obliger les hommes à prendre le congé paternité. Ils le prennent déjà à 70%. Le niveau d'ambition. Waouh #PrimaireLeDebat
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 19 janvier 2017
Vincent Peillon a reproché à Manuel Valls son usage du mot « guerre » au sujet du président américain élu Donald Trump. Sourire sarcastique aux lèvres, l’ancien locataire de Matignon a dit : "Vincent me rappelle parfois un vieux professeur, à me dire quel mot utiliser ou non".
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