Les attentats de Barcelone et Cambrils ont fait 14 victimes et près de 120 blessés. Pour la police catalane, la cellule de 8 à 12 personnes derrière les deux attaques projetait un attentat "de plus grande envergure".
Quatre suspects des deux attaques, revendiquées par l’Etat islamique, ont été arrêtés depuis jeudi soir. Cinq "terroristes présumés" ont été abattus dans l’attaque de Cambrils.
Après l’attentat de Barcelone, deux suspects ont été arrêtés à Ripoll et Alcanar. L’un d’eux avait loué la camionnette blanche utilisée sur La Rambla. Avec la même carte bancaire, l’autre avait loué un second véhicule. Vendredi 18 août, une troisième et une quatrième personne ont été arrêtées à quelques heures de décalage à Ripoll, en lien avec les attaques de Barcelone et Cambrils, a annoncé la police catalane sur Twitter. Trois de ces suspects sont Marocains, l’un est Espagnol. Ils ne sont pas connus des services de police pour des faits ou des activités liées au terrorisme. Cinq autres ont été abattus dans la nuit de jeudi à vendredi à Cambrils alors qu’ils menaient l’attaque.
Le ministre de l’Intérieur de la Catalogne, Joaquim Forn, a confirmé que le double attentat était le fait d’une cellule terroriste. S’il s’agit d’une seule et même cellule, le commando dirigé par l’Etat islamique qui a frappé la Catalogne les 17 et 18 août pourrait être composé d’au moins 7 hommes, El Pais parle même de 12 hommes. Sur cette douzaine de suspects, un est en fuite. L’identité de l’homme et sa photo ont été diffusées : il s’agit de Younès A., un Marocain de 22 ans.
La police espagnole a transmis le signalement d’un véhicule blanc de type Kangoo aux autorités françaises. "Les enquêteurs espagnols ont fait un signalement aux autorités françaises sur ce véhicule en lien avec les attentats", selon une source policière. Le véhicule pourrait avoir passé la frontière franco-espagnole et se trouverait potentiellement sur le territoire français. Contacté par Reuters, le ministère de l’Intérieur n’a pas confirmé cette information, indiquant que cela restait, à ce stade, de l’ordre de la rumeur.