Le baccalauréat, qui sanctionne la fin des études secondaires et qui est la porte de l’enseignement supérieur, a une longue histoire. Le diplôme est actuellement délivré dans 85 pays.
Le baccalauréat est une institution française régulièrement controversée, rappelle Ouest France. Créé par le décret signé par l’empereur Napoléon I le 17 mars 1808, le diplôme sanctionne la fin des études secondaires et marque le début de l’enseignement supérieur. Il était à l’époque réservé aux candidats âgés de plus de 16 ans, et ne comportait que des épreuves orales sur la littérature grecque et romaine de l’Antiquité, la rhétorique, l’histoire, la géographie et la philosophie. À cette époque, les candidats n’étaient que 31 !
L’année 1830 verra l’apparition de la première épreuve écrite au baccalauréat. Les candidats avaient le choix entre une composition française ou une traduction d’un auteur classique. La première femme à obtenir le baccalauréat était Julie-Victoire Daubié, en 1861. Elle avait 37 ans. En 1874, le baccalauréat littéraire était divisé en deux parties, les épreuves se déroulant à une année d’intervalle.
Le baccalauréat technologique voit le jour en 1968, et un an après, l’épreuve anticipée de français en classe de première est instituée. Il faudra attendre 1985 pour voir la création du bac professionnel.
Quelques monuments de la culture française n’ont pas le baccalauréat. Il s’agit notamment d’Émile Zola, Guillaume Apollinaire, André Malraux, Jean Giono, Jean Cocteau ou François Pinault… Certains ont buté sur l’obstacle, ne se sont pas présentés à l’examen. D’autres ont été recalés.
En 2015, 703 500 candidats se sont présentés aux baccalauréats généraux, technologiques et professionnels en métropole, et 617 900 ont obtenu le diplôme, soit un taux de succès global de 87,8 %. Et cette année, 695 682 candidats au baccalauréat achèvent actuellement les révisions. Des Etats-Unis à la Grèce, en passant par Madagascar ou la Slovénie, le diplôme est aujourd’hui délivré dans 85 pays