Les autorités turques ont procédé à une purge dans l’armée après la dangereuse tentative de coup d’État militaire qui avait fait plusieurs centaines de morts. Les mouvements populaires de soutien pour le président Recep Tayyip Erdogan se poursuivent.
Les autorités compétentes en Turquie ont pris les choses en main après la tentative de coups d’État qui a causé le mort de près de trois-cent personnes et blessé plusieurs autres. Le président de la Turquie, Recep Tayyp Erdogan avait promis de faire un "grand ménage" au sein de l’armée après cet évènement qui marque un tournant dans l’histoire du pays. Il avait annoncé que les responsables de ce putsch seraient punis. C’est ce qui se produit actuellement sur tout le territoire turc. Depuis le week-end dernier près de 6.000 militaires présumés putschistes ont déjà été placés en garde à vue, rapporte le site du journal Le Point.
Quelque 800 membres des forces spéciales de la police turque ont été mobilisés afin de sécuriser les endroits stratégiques du pays selon le site rtbf.be. D’autres agents des forces de l’ordre comme ceux des unités de la police antiterroriste ont eu l’ordre de traquer les mutins de la célèbre académie de l’armée de l’air sise à Ankara, la capitale de la Turquie. Le général de l’armée turque, Mehmet Disli, celui qui était en tête de la prise d’otage du chef d’état-major Hulusi Akar, au moment de la tentative de coup d’état militaire a été lui aussi placé en garde à vue. Cet officier fait partie des quelque trente-six généraux qui ont été arrêtés par les autorités turques après le putsch.
Après ces nuits très tourmentées et baignées dans le sang et la violence, de nombreux citoyens turcs poursuivent leur manifestation contre le putsch avorté. Dans la nuit de dimanche à lundi sur la place Taksim, ainsi que sur la place Kizilay, à Ankara, des milliers de personnes ont montré leur soutien au président Recep Tayyp Erdogan. L’exécutif propose également aux citoyens de continuer les manifestations.
De leur côté, les pays occidentaux ont "mis en garde la Turquie contre la tentation d’une répression généralisée", rapporte lepoint.fr. Les États-Unis, ou plus précisément, Barack Obama avait martelé le fait que tous les acteurs dans cette affaire de putsch devraient agir "dans le cadre de l’État de droit". Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères de la France avait quant à lui donné quelques conseils au président Recep Tayyp Erdogan. Federica Mogherini, le chef de la diplomatie européenne avait mis en exergue l’obligation de tenir compte de l’état de droit. Le respect "de l’État de droit et de la démocratie étaient (...) le meilleur moyen d’affronter les difficultés que vit la Turquie", a-t-il affirmé.
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