L’humanitaire français Moussa Ubn Yacoub était retenu depuis plusieurs mois au Bangladesh pour "activités suspectes". Il était sur place pour le compte de l’ONG musulmane Baraka City.
Les charges à l’encontre de Moussa Ubn Yacoub ont été abandonnées, rapporte Le Figaro. L’humanitaire français était au Bangladesh pour le compte de l’ONG musulmane Baraka City quand il avait été arrêté par les autorités locales pour "activités suspectes". L’homme a obtenu l’autorisation de quitter le territoire bangladais et est arrivé la nuit dernière à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaule.
Moussa Ubn Yacoub avait été arrêté le 19 décembre au Bangladesh, où il visitait des camps de réfugiés Rohingyas, une minorité musulmane venue de Birmanie. Son nom d’usage musulman, adopté lors de sa conversion à l’islam, avait attiré l’attention de la police, car il diffère de celui figurant sur ses papiers officiels, Maxime Puemo Tchantchuing.
Il était aussi reproché à Moussa Ubn Yacoub de ne pas s’être déclaré aux autorités. Au Bangladesh, "les Rohingyas sont considérés comme illégaux, ce qui explique l’impossibilité de légaliser notre présence", s’était défendue l’ONG Baraka City.
L’humanitaire français a passé 70 jours en prison puis placés en liberté conditionnelle avec interdiction de quitter le territoire du Bangladesh. Les charges avaient finalement été abandonnées fin juillet.
Le sort de Moussa Ubn Yacoub avait suscité une large mobilisation sur internet. Son portrait avait également été affiché sur le fronton de la mairie de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, d’où il est originaire. Le jeune homme doit tenir demain une conférence de presse à l’hôtel de ville de Montreuil.