La ministre de la Justice Christiane Taubira lance ce mercredi le site stop-discriminations pour avertir et responsabiliser tous les citoyens sur les différentes discriminations.
Les discriminations affectent le quotidien de nombreux français et la plupart ignore encore les réactions à adopter. Pour les aider à mieux lutter contre les discriminations, Christiane Taubira lance ce mercredi le site stop-discriminations, accompagné d’une campagne d’information.
Recourir aux voies légales pour combattre les discriminations
Ce site, selon les explications qu’elle a apportées sur 20 Minutes, a pour but de définir les discriminations et à déterminer ce que la loi offre pour accompagner les victimes. Il sera renforcé par une campagne de communication sur les réseaux sociaux via #apriori. "Je souhaite avec ce site et cette campagne que les victimes sachent que la discrimination n’est pas acceptable et qu’il y a des voies légales pour les combattre", a déclaré Christiane Taubira en précisant que 500 à 600 condamnations sont reçues par an.
Un projet de loi contre les discriminations
Lors de sa conférence de presse lundi, le président de la République François Hollande a évoqué un projet de loi contre les discriminations présenté avant la fin 2015. "Il s’agit du texte sur la justice du XXIe siècle, qui comprendra notamment deux volets dans la lutte contre les discriminations : l’action de groupe, procédure civile, va devenir possible dans tous les champs (logement, santé, consommation, transport…)", a détaillé la Garde des Sceaux sur ce projet de loi qui sera débattu à l’Assemblée à l’automne.
"Moi je peux me battre, menacer"
Christiane Taubira a confié lors de son interview accordée à 20 Minutes avoir déjà été victime de discrimination. "Oui, et je sais à quel point elle peut être violente. Même quand j’étais députée, il m’est arrivé d’y être confrontée en recherche de logement", a-t-elle affirmée en ajoutant que la suspicion était associée à son apparence. "Je n’ai jamais saisi la justice. Mais moi je peux me battre, menacer", a-t-elle souligné. En revanche, une personne qui se trouve dans l’angoisse n’a pas toujours les moyens de lutter. "Je suis persuadée qu’on peut mobiliser les entreprises, les agences immobilières, les citoyens, car l’enjeu c’est le lien social et les droits de chacun", a-t-elle conclu.