L’attaque contre Christiane Taubira a fait monter au front François Hollande et Manuel Valls.
Toute l’équipe gouvernementale doit réagir vigoureusement face à l’attaque raciste contre Christiane Taubira. Les deux chefs de l’exécutif sont ainsi venus à la rescousse ce mercredi pour soutenir la garde des Sceaux.
Pour rappel, sur les réseaux sociaux, un édile de la ville de Juvisy-sur-Orge (Essonne), Isabelle Guinot a dit à au ministre de renter à Cayenne, en lui lançant "là où il y a le bagne".
Des propos que le chef de l’Etat a estimés "inqualifiables". Avant lui Manuel Valls était intervenu sur Twitter :
Propos indignes, scandaleux et désespérants d’une élue de Juvisy. Soutien à la Garde des Sceaux.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 11 Mars 2015
Ce dernier est revenu sur le sujet à la sortie du Conseil des ministres : "Je veux dire, et nous l’avons partagée en Conseil des ministres, une nouvelle fois notre indignation, notre colère face aux propos racistes, antisémites, homophobes, sexistes qu’on voit se répandre avec une très grande facilité ; notre indignation et notre colère à l’égard des propos vis-à-vis de Christiane Taubira", a-t-il dit aux journalistes.
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a quant à lui réclamé des sanctions contre Isabelle Guinot. Cette dernière est la première adjointe au maire UMP de Juvisy-sur-Orge (Essonne) Robin Reda, sans qu’elle soit affiliée au parti de Nicolas Sarkozy. Le premier responsable du PS a interpellé l’UMP, en rappelant les valeurs républicaines de ce parti du centre droit.
Répondant aux questions de RTL sur la question, Christiane Taubira est restée calme : elle affirme qu’elle n’en fait pas une affaire personnelle, qu’elle trouve juste les propos lamentables ; malheureusement ça reste une réalité dans l’Hexagone, regrette-t-elle.