Vous trouvez ennuyeux les instructions d’éteindre votre téléphone portable durant le vol. Pourtant il le faut vraiment. Découvrez les raisons.
Interférence (légère) avec les systèmes de communication de l’avion
Cette précaution résulte des effets de courant magnétique créés par les téléphones portables. Ces derniers peuvent alors perturber le système de communication que les pilotes utilisent avec l’extérieur, le tour de contrôle notamment. C’est au moment du décollage et l’atterrissage que ces échanges sont les plus intenses.
Précaution, car en réalité cette interférence reste très faible. "A ma connaissance, il n’a jamais été prouvé qu’un signal aussi faible que celui émis par un téléphone puisse créer des interférences sur la réception d’un autre signal envoyé à un avion, et qui transite par radar ou satellite", explique Nicolas Larrieu, enseignant-chercheur au laboratoire télécom de l’Ecole nationale de l’aviation civile, à Toulouse (Haute-Garonne).
Distrait les passagers
Au moment du décollage, le personnel naviguant prodigue les consignes de sécurité durant le vol. Si vous êtes plongé dans votre appareil, la personne en train de se démener aura gesticulé vainement. Donc il vous sera imposé de vous libérer de votre appareil au moment de l’envol.
Air France demande même à ses voyageurs de se séparer des appareils volumineux tout au long du vol. "En cas de fortes décélérations, [ces appareils] peuvent devenir des projectiles et occasionner des blessures", explique la compagnie aérienne.
Changer de politique demande un gros investissement
Air France explique que si l’Agence européenne de sécurité aérienne laisse choisir les compagnies sur l’autorisation d’utiliser des téléphones, ces dernières peuvent officiellement donner leur aval après avoir procédé aux vérifications de sécurité. "Il faudrait tester l’ensemble de notre flotte, ce qui prendrait du temps et serait coûteux", indique la compagnie. A la place il est demandé aux passagers de passer au "mode avion" tout au long du trajet.
"Moderniser les processus prend toujours plus de temps dans le monde de l’aviation que dans celui des autres transports", confirme Nicolas Larrieu.