La ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem est revenue sur les incidents survenus lors du discours de Marine Le Pen le 1er mai. Elle estime que les Femen s’exprimaient sur un balcon privatif.
Alors que Marine Le Pen a qualifié les Femen de "harpies obscènes" lors du Grand Rendez-Vous iTélé, Europe 1, Le Monde, la ministre de l’Éducation a retourné le compliment à la présidente frontiste. Invitée sur le plateau de 12/13 Dimanche sur France 3, Najat Vallaud-Belkacem a d’abord défendu la liberté d’expression des Femen et n’a pas voulu condamner "a priori" le mouvement féministe.
"Quand elle utilise des mots d’une violence exceptionnelle (...) pour s’en prendre à moi, pour s’en prendre à d’autres membres du gouvernement, Marine Le Pen ne fait pas non plus dans la mesure", a-t-elle poursuivi, a invoquant la liberté d’expression des membres du groupe féministe. "Elles étaient sur un balcon privatif, elles s’expriment", a déclaré la ministre.
Si elle ne condamne pas a priori les méthodes des Femen, elle l’a en revanche fait à l’égard de "la violence que l’on voit ensuite s’exercer" de la part du service d’ordre du Front National lorsque les Femen ont été chassées manu militari du balcon où elles s’étaient postées. "De fait", lors de ce 1er mai "on a vu la violence du Front National, des actes comme des mots, d’un Front National qui n’a pas vraiment changé", a-t-elle déclaré.
Une attaque envers le Front national qui n’a rien de nouveau pour la ministre de l’Éducation nationale. En mars, elle avait repris une phrase Audiard sur le plateau du Petit Journal pour désigner les "amis de Marine Le Pen" : "Les amis de Marine Le Pen, ça ose tout. C’est à ça qu’on les reconnaît". La phrase originelle étant : "Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît".