Une France islamisée dans 7 ans, dirigée par le parti "Fraternité musulmane" avec lequel l’UMP et le PS se sont alliés...
20 Minutes affirme que Michel Houellebecq marque déjà cette rentrée littéraire, par l’ombre qu’il impose sur les 548 autres romans à paraître d’ici fin février.
Le scénario : une France islamisée en 2022, après le triomphe de la "Fraternité musulmane", un parti qui s’allie au PS et l’UMP pour contrer le FN, avec Bayrou en Premier ministre. Houellebecq ne se gène d’aucun raccourci : les femmes se couvrent les jambes, le chômage disparaît par leur retrait du marché du travail, les universités sont rebaptisées "islamiques".
François, le personnage principal du livre, assiste passif à la transformation, en essayant de régler sa quête personnelle de la foi : catholicisme sur les traces de son romancier fétiche, ou islam, pour réintégrer la Sorbonne qui impose désormais la conversion à ses professeurs ? Ce sera, à la fin du livre, l’islam pour deux raisons : la polygamie et le triplement de ses rémunérations.
Voilà donc un antihéros méprisable, et un scénario de "politique-fiction" qui valse sur les peurs, n’épargne pas au lecteur un long exposé didactique tout en lui offrant la férocité de ton qui accroche quand même la lecture.
Houellebecq se défend de qualifier Soumission, d’"islamophobe", en dépit du fait qu’il a déclenché en 2001 un scandale en qualifiant l’islam de "religion la plus con". Pour certains, le jeu de l’auteur consiste à "allumer un contre-feu afin de circonscrire l’incendie principal", celui de la montée de l’extrémisme.
Houellebecq lui-même reconnaît "utiliser le fait de faire peur", mais qu’il n’y a là aucune provocation, assure-t-il. "Je ne dis pas de choses que je pense foncièrement fausses juste pour énerver. Je condense une évolution à mon avis vraisemblable."
L’universitaire Bruno Viard dit qu’"Il ne faut pas lire Houellebecq au premier degré (…) Ce qu’il décrit et fait dire à ses personnages, c’est souvent, mais pas toujours, ce qu’il déteste le plus."