Depuis la permanence socialiste de son parti à Saint-Denis, la députée PS Monique Orphé a exprimé cet après-midi son incompréhension face à la demande du Medef Réunion de vouloir demander le report du compte pénibilité.
Alors que le compte pénibilité est partiellement entré en vigueur depuis le 1er janvier 2015, Monique Orphé, députée (PS) de la 6e circonscription, ne comprend pas pourquoi le Medef Réunion souhaite le report de cette mesure-phare de la réforme des retraites du Gouvernement.
"Il s’agit de la mise en place du compte pénibilité qui avait été adopté dans la loi retraite en 2013, et qui entre en application le 1er janvier 2015. J’ai entendu le président du Medef, Yann de Prince, écrire ou demander au président de la République de reporter la mise en oeuvre de ce compte pénibilité qui est aujourd’hui pour moi un droit nouveau pour les salariés."
La députée a annoncé son intention d’écrire au président du Medef Réunion afin de lui demander la raison de ce report, "alors qu’en France, un certain nombre de mesures ont été mises en place pour accompagner les entreprises dans la mise en oeuvre de ce compte pénibilité". Et la députée de pointer du doigt le fait que "les chefs d’entreprise ont eu un an pour travailler sur ce sujet".
Mesure-phare de la réforme des retraites, le compte pénibilité est partiellement entré en vigueur le jeudi 1er janvier 2015, après la publication des décrets au Journal officiel (JO) du 10 octobre 2014.
Dans un premier temps, quatre facteurs de pénibilité sont pris en compte : travail de nuit, travail répétitif, travail en milieu hyperbare et travail d’équipe en horaires alternants.
Six supplémentaires seront quant à eux pris en compte seulement à partir du 1er janvier 2016 : postures pénibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes et bruit.