Olivier Brandicourt a été nommé la semaine dernière à la tête du groupe pharmaceutique français Sanofi. Pour lui souhaiter la bienvenue, un bonus de 4 millions d’euros lui sera versé, une action "incompréhensible", d’après Stéphane Le Foll.
Le bonus accordé fait scandale
Les 4 millions d’euros de bienvenue pour Olivier Brandicourt semblent mal passés sachant que le groupe Sanofi a supprimé 4000 postes depuis 2009.
La nomination de ce nouveau directeur avait été annoncée jeudi dernier. "C’est incompréhensible. Ces gens-là, à peine prennent-ils la tête d’une entreprise -c’est-à-dire qu’ils n’ont pris encore aucun risque- sont déjà assurés d’avoir rémunération sans commune mesure ?", a réagi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll quand il a été mis au courant de l’affaire.
Toutefois, selon les explications de Sanofi, la prime aurait été accordée au nouveau directeur pour compenser les avantages que celui-ci aurait perdu en quittant son ancien employeur. Le bonus sera réparti comme suit : une indemnité forfaitaire brute de 2 millions d’euros pour la prise de fonction du nouveau directeur général le 2 avril. Il bénéficiera à nouveau de cette indemnité en janvier 2016, s’il reste toujours en poste.
Une rémunération annuelle jusqu’à 4.2 millions d’euros
Cette pratique qui peut paraître choquante aux français serait déjà répandue aux Etats-Unis où on parle de "poignée de main en or" ("golden handshake"). Le groupe Sanofi a également précisé que la rémunération d’Olivier Brandicourt sera composée d’une part fixe annuelle brute de 1,2 million d’euros. Il bénéficiera dans la foulée d’une part variable cible de 150% de la rémunération annuelle fixe et plafonnée à 250% - celle-ci se situera donc entre 3 millions et 4,2 millions d’euros - et sera "soumise à des conditions d’objectifs à la fois quantitatifs et qualitatifs". Le nouveau directeur touchera également 220.000 options de souscription d’actions par an et 45.000 actions de performance.