L’ambassadeur américain a-t-il rencontré Andry Rajoelina pour le dissuader d’un éventuel remake du putch de 2009 ?
Que se passe-t-il dans la capitale malgache. Les deux ennemis jurés de la Transition se rencontrent. Ennemis jurés, parce qu’au cours des six années de régime transitoire, les Etats-Unis, à travers son ambassade à Tananarive, étaient le premier contestataire du régime Rajoelina. Jeudi pourtant, l’ambassadeur américain à Madagascar a rendu visite à l’ancien chef de la Transition à son domicile (Midi Madagasikara).
Robert T. Yamate est le récent ambassadeur du pays de l’Oncle Sam installé à Madagascar il y a quelques mois. Le dernier est parti en 2009 et Washington n’en a pas envoyé un dans ce pays, considérant les autorités de l’époque comme illégales.
Cette visite s’inscrirait dans le contexte présent de La Grande île où la présidence de Hery Rajaonarimampianina est menacée par plusieurs foyers de contestation. La descente dans la rue du politicien Alain Ramaroson samedi dernier avait réveillé le spectre des mouvements de rue qui enfoncent le pays à chaque fois dans la misère. On ne connaît rien de ce que les deux hommes se sont parlés, puisque d’un côté comme de l’autre, aucun n’a communiqué.
En tout cas, le moins que l’on observe depuis le début du quinquennat de Hery Rajaonarimampianina, au début de l’année 2014, c’est Madagascar est revenu dans la constitutionnalité, donc également dans le concert des nations, illustré par les déplacements officiel du chef de l’Etat chez les grands de ce monde. La confiance des partenaires internationaux au pays a été également prouvée par l’octroi à La Grande île de l’organisation de deux sommets internationaux, ceux du Comesa et de l’OIF. Cette rencontre est ainsi une affaire à suivre.