Les bélugas qui habitent le golfe du Saint-Laurent, sur la côte canadienne, sont menacés par l’industrie du pétrole et des sables bitumeux. Des écologistes font tout pour les protéger.
Les bélugas affectionnent les eaux au large du petit port de Cacouna, au Québec, rapporte Le Monde aujourd’hui. Il s’agit d’une bourgade aux grandes villas, à 200 kilomètres en aval du Québec qui connut son âge d’or à la fin du XIXe siècle en tant que lieu de villégiature de la haute bourgeoisie nord-américaine. L’été indien y est particulièrement fabuleux.
Habitée par 2 000 âmes, la petite ville paisible est au centre d’un duel opposant l’industrie du pétrole et des sables bitumineux aux défenseurs de l’environnement et à un mouvement citoyen qui prend de l’ampleur au Québec. Les industriels cherchent à ouvrir un nouveau site d’exploration de pétrole, tandis que les écologistes dénoncent la construction d’une autoroute pétrolière » présentant des risques de marée noire et de perturbation d’écosystèmes aussi riches que fragiles.
Le sort de la colonie de bélugas, espèce protégée car en voie de disparition est suspendu à ce conflit. Les eaux au large de Cacouna, un de leurs habitats favoris et où ils mettent bas, doivent accueillir une partie des infrastructures d’un mégaprojet baptisé Energie Est. TransCanada, un géant canadien de la distribution d’hydrocarbures, veut y construire des quais pouvant accueillir jusqu’à cinq pétroliers géants par semaine. Le futur terminal sera relié aux gisements de sables bitumineux de l’Alberta par un oléoduc long de 4 600 kilomètres.