La Réunion commémore les cinq ans de l’inscription du Maloya au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
Le 1er octobre 2009 a marqué le jour de consécration pour le Maloya. C’est à cette date qu’il a été classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
L’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture le décrit comme "à la fois une forme de musique, un chant et une danse propres à l’île de la Réunion. Métissé dès l’origine, le Maloya a été créé par les esclaves d’origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de s’étendre à toute la population de l’île. "
Depuis trois ans, les petits-enfants de la famille Gado reprennent le flambeau. À travers les générations, la famille transmet comme un héritage la musique et la danse, souligne l’un de ses membres. "Un peup connaît pas son z’histoir lé com un pié d’boi sans racine. Donc c’est à nou fau tien bo pié d’boi-là pou gagn le fruit Maloya pou don a li nout ban z’enfants".
Afin de célébrer comme il se doit le Maloya, qui souffle cette année sa cinquième bougie, différentes commémorations sont prévues à La Réunion. Elles démarreront avec le village Maloya au Musée de Villèle les 2 et 3 octobre. Cette manifestation est organisée pour la troisième fois par la Région qui souligne la portée de cette inscription.
"Ce classement est une reconnaissance pour tous les créateurs ainsi que pour toutes celles et ceux qui ont oeuvré à sa sauvegarde et à sa transmission. Le maloya est en effet un bel exemple d’héritage qui revit grâce à la mémoire collective réunionnaise, à toutes celles et ceux qui ont oeuvré pour qu’il ne s’éteigne pas".
Saint-Paul prendra le relais tout le long de la journée de samedi avec comme final, un "Grand Kabar Maloya dan’ rond", sur le front de mer.