Deux ans de prison et 3 000 euros d’amende sont les possibles condamnations pour les parents qui refusent de faire vacciner leurs enfants.
Marc et Samia sont adeptes de la médecine douce et se méfient de tout ce qui est produit pharmaceutique. Toutefois, leur principe serait contraire à la loi. En effet, ils comparaîtront ce jeudi à Auxerre pour avoir refusé de vacciner leurs deux enfants, âgés de 15 mois et 3 ans. Le sujet présenté par France info ce mercredi soir a entraîné un grand débat. "Il y a des études sérieuses qui sont menées aujourd’hui et qui prouvent que les vaccins peuvent rendre malades nos enfants plus que les protéger", avait plaidé Sara Larère. Et d’ajouter, "il y a des adjuvants (dans ces vaccins) comme le mercure et l’aluminium qui sont dangereux."
Selon le portrait fait par France Info, ces deux parents ne sont "pas des illuminés, pas des extrémistes, ils n’appartiennent pas à une secte et ne sont pas guidés par des convictions religieuses". Pour Marc et Samia, ils sont "adeptes des médecines douces, ils mangent bio quand ils le peuvent". Ils sont totalement opposés à la médecine actuelle dite synthétique, surtout par rapport à la "puissance des laboratoires pharmaceutiques en France".
Pointés du doigt comme des hors la loi, Marc et Samia encourent de sévères peines pour leurs décisions. Mis à part les deux ans de prisons et les 3000 euros d’amende, leurs enfants en pâtiront également. Ils ne pourront pas les faire inscrire à l’école, dans une crèche ou dans un centre aéré, des infrastructures qui exigent des certificats de vaccinations pour la bonne adhésion des enfants.
Le débat est également lancé par rapport à la question, "est-ce que le droit à la santé permet à des parents de refuser une vaccination dite obligatoire ?" D’après le ministre de la santé Marisol Touraine, "Il y a un mouvement de défiance contre les vaccins qui me préoccupent". "Il n’y a pas de raison particulière d’avoir des inquiétudes sur les adjuvants." a-t-elle ajouté. Elle a cependant conclu. "La liberté s’arrête là où commence la santé publique." En France, trois vaccins sont obligatoires : la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. On estime qu’entre 3 et 5 % des enfants ne sont pas vaccinés contre ces maladies.