En visite à Tokyo, le chef de la diplomatie française a réaffirmé la position de la France sur une éventuelle intervention en Syrie : "Tel n’est pas actuellement notre plan", dit-il.
Pour l’instant, la France n’envisage pas de bombardements en Syrie contre des positions du "groupe Etat islamique", a martelé Laurent Fabius lors de son déplacement dans la ville nipponne, rapporte Le Figaro. "Tel n’est pas actuellement notre plan", indique le ministre qui évoque une répartition des taches au sein de la coalition.
Laurent Fabius d’expliquer : "En Syrie nous contribuons à la formation de l’opposition modérée mais nous n’avons pas décidé d’intervention, et nous sommes coordonnés avec les Etats-Unis et les pays arabes". L’objectif pour la coalition est de former une opposition modérée, "ce que nous faisons ainsi que les Américains et d’autres", a-t-il précisé.
La France, avec la coalition, est toutefois consciente que le combat contre le groupe Etat islamique est rude, "Les choses risquent d’être assez longues", prévient Laurent Fabius qui souligne qu’"En Syrie, c’est le gouvernement d’un dictateur, Bachar el-Assad, et il s’agit donc à la fois de lutter contre le groupe Daech (groupe Etat islamique) sans pour autant faire ceci à l’avantage de Bachar el-Assad".
Enfin, Laurent Fabius a insisté sur la nécessité d’"absolument couper les financements de ce groupe terroriste, ce qui suppose notamment de s’opposer à tout achat de pétrole, ce qui suppose de contrôler les ramifications et les finances, nous en avons parlé longuement" avec les autorités japonaises.