Le procès du légionnaire réunionnais, soupçonné d’avoir ordonné des tirs de balles traçantes à l’origine d’un incendie important à Marseille, a été renvoyé au tribunal correctionnel.
Le procès en appel de Philippe Fontaine a été renvoyé au tribunal correctionnel. Le légionnaire réunionnais est soupçonné d’avoir ordonné des tirs de balles traçantes qui ont déclenché un incendie dans les calanques de Marseille en 2009 qui a détruit 2 maisons.
En fin janvier, l’avocat général s’est élevé contre le non-lieu partiel demandé par le juge d’instruction. Celui-ci avait décidé de poursuivre l’adjudant pour "violation de consigne". Il ne sera pas jugé pour blessures involontaires.
L’instruction a ordonné jeudi le renvoi du militaire pour destruction, dégradation ou détérioration involontaire du bien d’autrui "par l’effet d’un incendie provoqué par la violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité, en l’espèce en utilisant et en faisant utiliser sans l’accord de sa hiérarchie, lors d’un exercice de tir dont il était le directeur, des balles traçantes dont l’usage était interdit".
Le légionnaire supervisait un exercice de tir dans lequel des balles traçantes ont été utilisées. Celles-ci sont équipées d’un système pyrotechnique inflammable.
Un incendie s’était déclaré dans l’aire de tir. 1 077 hectares de végétation ont été dévorés aux portes de Marseille le 22 juillet 2009. Deux personnes ont été blessées et 67 victimes matérielles sont à déplorer.
L’État a déjà été reconnu coupable de cet incendie.