Le premier tour des élections municipales a été marqué par une forte poussée du Front national, et l’entrée en force de la droite, tandis que la gauche a fait les frais d’un vote sanction.
Le verdict des urnes a pris l’allure d’un véritable vote sanction contre le parti au pouvoir, qui recueille seulement 37,74% des suffrages, alors que le camp de l’opposition arrive en position de force : la droite ayant rassemblé 46,54% des voix, et le Front national connait une forte montée en puissance avec 4,65% des voix.
Plusieurs candidats FN arrivent en pôle position, comme à Hénin-Beaumont, fief du parti de l’extrême droite, où le frontiste Steeve Briois est déjà élu dès le premier tour avec 50,26% des suffrages, comme le rapporte Europe 1.
Arrivés en tête du scrutin du 23 mars, de nombreux autres candidats du parti de l’extrême droite se sont qualifiés au second tour, en l’occurrence Robert Ménard à Béziers, Florian Philipot à Forbach, David Rachline à Fréjus, mais aussi Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen à Perpignan.
Du côté de la droite, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, n’était pas en reste en réalisant lui aussi un confortable score dans sa commune de Meaux (Seine-et-Marne) avec 64%. En réaction à sa réélection, il a estimé que "les conditions d’une grande victoire sont réunies pour le second tour".
D’autres têtes sont également sorties du lot, à l’instar de Christian Jacob qui conserve son fauteuil de maire de Provins (Seine-et-Marne), avec 73,36% des voix. Tout comme l’ancien ministre Laurent Wauquiez, qui est sorti vainqueur des urnes au Puy-en-Velay (Haute-Loire), en signant un troisième mandat avec "plus de 67%" des voix. Victoire sans appel également pour François Baroin, réélu pour un quatrième mandat à Troyes (Aube) avec 62,56% des suffrages. Sans surprise,
Alain Juppé va quant à lui entamer un nouveau mandat à Bordeaux (Gironde).
Basculement historique à Niort, qui vire à droite après être sous l’hégémonie de la gauche depuis 60 ans. En effet, Jérôme Baloge, candidat soutenu par l’UMP, est ressorti gagnant ce dimanche avec plus de 53% des voix face à la maire PS sortante, Geneviève Gaillard. Contre toute attente, c’est la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet qui bascule en tête à Paris avec 34,8% contre 33,6% pour sa rivale socialiste - Anne Hidalgo.
Bien qu’en difficulté, certains candidats du Parti socialiste ont remporté la majorité absolue dès le premier tour, ou se retrouvent en ballotage. Parmi les noms à retenir, la maire socialiste Martine Aubry est arrivée en tête à Lille avec 34,86% des voix.