Transformer des épaves en récif, un procédé qui a fait ses preuves pour les économies touristiques de la Floride aux États-Unis, de l’Australie et de Maurice. Focus sur une éventuelle déclinaison d’un projet similaire en Baie de Saint-Paul.
L’association Nautilus Réunion souhaite voir la Jeanne d’Arc, un bateau-école porte-hélicoptère qui n’est plus utilisé par le ministère de la Défense devenir un récif artificiel au large de La Réunion.
Le projet prévoit de couler le navire en Baie de Saint-Paul à environ un kilomètre du rivage. Le bateau qui fait 181 mètres de long et 24 mètres de large devrait alors être coulé à 45 mètres de profondeur.
Il faudra au préalable retirer l’ensemble des produits toxiques que contient la Jeanne d’Arc. Ce chantier pourra se faire à Brest où il est actuellement stationné ou à La Réunion, selon Mickaël Rard, président de l’Observatoire marin de La Réunion. Une fois débarrassé de ces produits toxiques, la coque pèsera encore 10 000 tonnes.
Ce procédé a déjà été utilisé auparavant. Le 17 mai 2010, il aura fallu 20 charges explosives pour couler le porte-avion Oriskany au large de la Floride. Ce navire de 274 mètres de long sert depuis de récif artificiel.
L’objectif est le même à La Réunion : créer le plus beau récif artificiel de l’océan Indien.
Selon le porteur du projet, l’association Nautilus Réunion, "tous les feux sont au vert" pour que ce rêve devienne réalité. Le président de l’organisme, Guy Marcoz, assure que les retombées financières ne se feront pas attendre. Il rappelle qu’en Floride, pour un million d’euros d’investissement, 10 millions de recettes touristiques ont suivi l’année suivante.