Jocelyn Rivière, délégué syndical CGTR auprès des anciens employés de la SIB exprime sa colère après avoir reçu un courrier lui annonçant qu’il bénéfiçiait d’une prime deux fois plus importante que d’habitude alors que l’usine du Port a fermé ses portes.
Jocelyn Rivière est toujours en colère après avoir été informé par la Société industrielle de Bourbon qu’il pouvait bénéficier d’une prime annuelle. Le montant : 2 000 euros, soit le double de la dotation habituelle. Une annonce qui intervient quelques mois après la fermeture de l’usine dans laquelle lui et ses collègues travaillaient. L’homme est amer.
"Vendredi, j’ai reçu un courrier disant que je pouvais bénéficier d’une prime de bénéfices de 2 000 euros. Ce qui est extraordinaire, parce que d’habitude, elle cale à 1 000 euros", souligne-t-il.
"On constate que l’usine est fermée pour des raisons économiques et aujourd’hui on nous octroie une prime de 1 000 euros de plus, ce qui a le dont de m’énerver quand on voit la situation dans laquelle on se retrouve aujourd’hui", déplore le délégué syndical.
Il ajoute : "Quand on voit qu’on n’a plus d’usine et qu’on voit les bénéfices qu’ils ont fait, je suis remonté."
C’est le 21 novembre 2013 que la direction de la Société industrielle de Bourbon a informé les représentants du personnel du projet de cessation d’activité de son usine au Port.
Pendant plusieurs mois, les salariés se sont battus pour que l’usine reste ouverte puis afin d’être reclassés à La Réunion même. Des reclassements à l’extérieur, dans 60 pays, leur avaient été proposés à une vingtaine de salariés.
Dans cette lutte sociale, certains se sont engagés dans des grèves de la faim. Finalement, le 3 avril, l’usine de la SIB au Port a finalement fermé ses portes. Les ex-employés sont actuellement en congés de reclassement.