Depuis le début de la Coupe du monde 2014, certaines favelas à Rio sont devenues de véritables lieux touristiques. Son style de vie exotique attire le public.
Il n’y a pas que le football au Brésil. Depuis la découverte de ce pays continent, ses peuples, ses paysages, son identité n’ont pas échappé aux voyageurs. Le Mondial 2014 a en effet généré en quelques semaines une forte croissance sur le plan touristique faisant profiter les favelas considérées comme les quartiers pauvres du pays.
En effet, les favelas ont toujours figuré dans les pages policières des principaux journaux brésiliens, presque toujours dans des news liées à des questions de violence, trafic de drogue, criminalité ou pauvreté et problèmes sociaux. Maintenant, elles figurent aussi dans les pages touristiques.
En témoigne ainsi l’abondance des touristes qui veulent découvrir ces favelas : comment les gens y vivent ? Quelles sont leurs attractions ? Un reportage de la chaîne LCI nous fait d’ailleurs découvrir un des quartiers qui a su profiter de la pacification : Santa Marta. Avec ses 4.000 habitants, le quartier a attisé la curiosité des touristes.
"Notre projet touristique implique les habitants. Il y a beaucoup d’étrangers qui veulent découvrir la favela, notre mode de vie, et ils font les visites avec nous", témoigne une habitante devenue guide touristique. Celle-ci souligne également que les étrangers cherchent avant tout une certaine" approximation" avec les habitants. Un touriste français est élogieux face à leur "convivialité".
Bien que les manifestations anti-Mondial ont effacé quelque peu l’évènement, les habitants des favelas avouent qu’ils ont pu profiter de la retombée économique. "Les ventes ont largement augmenté", témoignent ainsi une marchande d’objets souvenirs.
Cette bonne affluence touristique est le résultat d’un travail de longue haleine menée depuis 2008 grâce à la pacification de certains quartiers de Rio de Janeiro. L’Etat a en effet effectué une occupation militaire dans certaines favelas de Rio (avant considérées comme territoires fermés) pour mettre fin au pouvoir armé du trafic de drogues. L’augmentation de la circulation de personnes non-résidentes dans ces favelas “pacifiées” est devenu un phénomène social et encore plus depuis le Mondial qui se termine bientôt.