Depuis trois plaintes déposées contre le patron du contre-espionnage marocain, la relation diplomatique entre la France et le Maroc s’est effritée. Le Premier ministre, veut reprendre une "coopération d’exception".
Dans un discours à l’occasion de la réception donnée par M. Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France à Paris, pour célébrer le quinzième anniversaire de l’intronisation du Roi, Manuel Valls a tenu particulièrement à mettre l’accent sur les "liens uniques" qui unissent la France et le Maroc, rapporte Le Figaro.
Faisant clairement allusion à la brouille entre Rabat et Paris, le Premier ministre a reconnu que des "relations d’amitié peuvent parfois traverser des périodes de turbulences". "Il ne faut pas se le cacher, ces derniers mois, pour la France et le Maroc. Une série d’incidents particulièrement regrettables est venue entacher la relation qui existe entre nos deux pays, et cela nous peine réciproquement", a-t-il relevé, avant d’ajouter : "Il nous faut, grâce au dialogue, à la confiance mutuelle, à la qualité et à la force de nos liens, mettre derrière nous cette période. Nous avons en effet décidé d’avancer ensemble".
Le Premier ministre se dit "disponible" pour se rendre au Maroc dans les prochaines semaines. "Et ce, afin de renforcer nos liens de proximité et nos liens de coopération". "Nous avons des rendez-vous réguliers entre nos deux gouvernements pour aller le plus loin possible dans une coopération de grande qualité", a souligné Manuel Valls.
"Je vous serai reconnaissant, monsieur l’Ambassadeur, de rapporter à votre gouvernement la volonté du Président de la République, de moi-même et de l’ensemble des autorités françaises, de clore cet épisode, en apportant les légitimes réponses à vos préoccupations", a-t-il déclaré pour apaiser une fois pour toute la tension diplomatique qui subsiste entre les deux pays.