Après la mise en place d’une feuille de route pour relancer le tourisme comorien l’an dernier, le président Ikililou Dhoinine passe à la phase action. Le premier hôtel de luxe de Mohéli est en cours de construction.
L’archipel des
Comores affiche fermement sa volonté de relancer le secteur du tourisme, comme en témoigne le récent déplacement du président de la République Ikililou Dhoinine à Mohéli où il a pu suivre de près la construction du premier hôtel de luxe sur son île natale.
Cet établissement haut de gamme est érigé à Hairaha au cœur de l’île autonome comorienne, connue pour son énorme potentiel touristique. La beauté de ses plages, de ses îlots, de ses cascades ainsi que la grande variété de sa faune et de sa flore constituent un atout majeur de Mohéli, qui ambitionne de devenir une destination touristique de premier choix sur l’archipel.
Outre cet hôtel de luxe, une nouvelle aérogare de l’aéroport de Mohéli est également en construction en ce moment, un chantier qui a démarré officiellement ce lundi 27 janvier via une cérémonie de pose de la première pierre organisée en présence de la première dame et épouse du président comorien Ikililou Dhoinine.
Originaire de Mohéli, le président des Comores a réaffirmé son intention de faire du tourisme un des vecteurs du développement économique de son pays. C’est « un levier économique important », selon ses propres termes. Et lui d’inciter au passage les jeunes et les étudiants comoriens à s’impliquer davantage dans la protection de l’environnement, comme le relate Comores Infos.
"Les Comores ont l’avantage de disposer d’un patrimoine culturel vivant et préservé, se rapprochant plus à ce titre de la destination Zanzibar si un programme de valorisation se met en place", devait souligner une experte internationale du tourisme, en marge d’un atelier relatif à la mise en place d’une feuille de route établie par le gouvernement comorien pour relancer l’industrie du tourisme en mars 2013.
"Le patrimoine naturel et culturel riche et diversifié encore authentique, l’hospitalité de la population et le sentiment de sécurité, mais aussi la présence d’investisseurs clés (peuvent) agir comme locomotives », avait poursuivi la consultante internationale, qui plaidait en faveur de l’aménagement des sites historiques et autres circuits touristiques dont dispose l’archipel.
L’experte avait en revanche lancé un appel pour lever les freins au développement du tourisme comorien, en citant entre autres "le transport aérien limité et onéreux, infrastructures faibles : routes, ports, gestion des déchets, absence de promotion de la destination sur le marché international et une image négative".