L’économie comorienne fait les frais de la pénurie d’eau combinée au déficit de production d’électricité. Depuis deux mois, les activités commerciales et industrielles de l’archipel tournent au ralenti.
Ma-Mwé, société de l’eau et de l’
électricité, fait face à une infrastructure défaillante. En conséquence, elle n’est pas en mesure de satisfaire à 100% la demande locale. Assurer 24 heures sur 24 la production de l’électricité et de l’eau paraît quasi-impossible au cours de ces deux derniers mois.
C’est toute l’économie de l’archipel qui s’en ressent. La preuve, les activités commerciales et industrielles sont au point mort. La pénurie d’eau et le déficit de production d’électricité touchent plus particulièrement la Grande-Comore. Une situation due à l’incapacité de Ma-Mwé de s’approvisionner convenablement en carburant, étant donné qu’il lui faut en moyenne 40 000 litres de gazole par jour pour répondre aux besoins de sa clientèle.
Le manque d’eau et d’électricité semble être de plus en plus criant après la flambée du prix du gasoil, qui est passé de 250 à 400 francs comoriens (de 0.51 à 0.81euros). Privée d’eau et de courant, la population locale souffre et crie sa détresse.
"Avec l’énergie, tout va bien, explique un habitant. Nous demandons au chef de l’entreprise (la Ma-Mwé) de faire fonctionner son entreprise pour que tout citoyen reçoive de la lumière ", affirme un habitant.
Autres victimes de ces délestages, les élèves qui sont actuellement en pleine préparation de leurs examens de fin d’année tirent la sonnette d’alarme. " C’est trop difficile pour nous, pour nous organiser et étudier, parce que l’obscurité n’arrange rien. Nous sommes censés étudier avec les bougies, pourtant ça nuit à notre santé", se désole une élève de terminale, dans des propos rapportés par RFI.