Le "home jacking", cambriolage en présence des résidents est de plus en plus pratiqué. Ces vols avec effraction traumatisent les victimes qui subissent de lourds préjudices.
Les home jackings, cambriolages en présence des propriétaires, sont en recrudescence à La Réunion. Ces derniers mois, de nombreuses habitations ont été visitées au nez et à la barbe des résidents.
C’est ce qui est arrivé à Guylène et sa famille à Saint-André il y a trois semaines. Les cambrioleurs se sont introduits chez elle par la fenêtre. Dans la nuit, ils grimpent et forcent le loquet pour ouvrir les battants.
Une fois à l’intérieur, les cambrioleurs dérobent télévision, ordinateur, table de jardin, chaises et sacs. En tout, cette famille Saint-Andréenne a subi 6 000 euros de préjudice.
Alors que les malfaiteurs sont en pleine action, Guylène, son mari et sa fille dorment paisiblement dans leurs chambres. C’est la plus jeune qui s’est réveillée et a découvert une maison vidée des objets de valeur. "Elle a été très perturbée. C’est très dur, ce n’est pas quelque chose à vivre", déclare la mère à propos de sa jeune fille.
Guylène est elle d’autant plus choquée, lorsqu’elle découvre une arme blanche abandonnée sur son canapé.
Les policiers confirment une hausse de ce type d’effractions. "Il y en avait quasiment pas et il s’agit d’un effet de mode", lance Thierry Flahaut, secrétaire régional de l’Unité SGP Police Force Ouvrière, "déjà que le cambriolage, certains qualifient de viol, là c’est encore plus traumatisant."
Les conseils dispensés aux résidents sont similaires à ceux donnés pour éviter les cambriolages : fermer ses portes, mettre de la lumière à l’extérieur ou encore avoir un chien.
Depuis sa mésaventure, Guylène a porté plainte, mais l’enquête n’a pour l’instant rien donné.