Traqué par les gendarmes notamment pour le kidnapping d’un ressortissant français, un prisonnier évadé s’est immolé par le feu hier au domicile de son épouse à Soanierana à Tananarive.
Depuis près de trois semaines, les forces de l’ordre étaient à ses trousses et sa cavale a connu une fin tragique ce lundi 28 octobre. Il s’agit d’un bandit notoire qui s’est suicidé par immolation alors que les gendarmes étaient sur le point de l’arrêter.
Encerclé par les éléments de la compagnie de la gendarmerie, ce prisonnier évadé, qui était activement recherché pour le kidnapping d’un Français et d’un Indo-pakistanais, a aspergé de produit inflammable le domicile de son épouse où il a trouvé refuge avant de mettre le feu.
La scène s’est déroulée en milieu de matinée vers 10h30, heure locale, au cœur du quartier de Soanierana à Tananarive. Cet homme, âgé d’une trentaine d’années « s’est barricadé dans une chambre en bloquant les portes avec des meubles », relate L’Express de Madagascar.
Le fugitif, déjà condamné à perpétuité pour le meurtre de sa petite amie en 2001, aurait refusé de se rendre malgré les sommations des gendarmes lui enjoignant de sortir de sa cachette. « Entrez si vous avez du courage », aurait-il proféré à l’encontre de ses poursuivants, qui ont dû faire usage de deux grenades lacrymogènes afin de le déloger, mais sans succès.
Entretemps, une forte odeur de bombe anti-moustique a été sentie à l’extérieur au moment où les gendarmes s’apprêtaient à lancer un ultime assaut contre le forcené. Puis immédiatement, un incendie s’est déclaré à l’intérieur de la chambre où il s’était retranché.
« Ayant réalisé que toutes les issues étaient bouclées, il a dû s’enflammer. Il a aspergé la pièce de gaz inflammable et une allumette ou un briquet a suffi pour provoquer l’embrasement », explique le chef d’escadron Tahina Ravelomanana, commandant de compagnie de gendarmerie de Tana-ville.
Appelés à intervenir, les pompiers ont réussi à maîtriser l’incendie au bout de quelques minutes, mais sans parvenir à secourir le présumé kidnappeur. « Son corps sans vie, à moitié calciné, a été découvert sur un lit », rapporte Les Nouvelles. Outre les brûlures, la thèse d’une mort par asphyxie a également été avancée.
« Andry Randrianarison (le bandit, ndlr) est notamment incriminé dans le rapt du directeur général de la société Henri Fraise (de nationalité française, ndlr) et du propriétaire du magasin Décor Lux (d’origine indo-pakistanaise) à Tsaralalàna, commis dernièrement », précise le chef d’escadron Tahina Ravelomanana.
« Il a été tenu à l’œil depuis Toamasina. Il a fomenté un kidnapping dans la capitale du Batsimisaraka avant que son plan ne soit débusqué. Ayant eu vent qu’il était à Tana, nous l’avons attendu de pied ferme. Pris en filature depuis Tanjombato, il était entré dans la maison de son épouse à Soanierana lorsqu’il a été encerclé », conclut le responsable de la gendarmerie dans les colonnes de L’Express de Madagascar.