Selon chef de district Malaza Ramanamahafahy, l’un des deux Européens lynchés et brûlés par la foule jeudi matin à Nosy Be avait un passeport italien.
"J’ai vu son passeport, il a la nationalité italienne" assure le chef de district de Nosy Be ce vendredi. Ce dernier souligne également que le visa de l’homme - Roberto Gianfala - était périmé et qu’il se trouvait en situation irrégulière à Madagascar.
Toutefois, le chef de district n’a pas pu confirmer si la victime avait également la nationalité française, comme l’avait indiqué la veille la gendarmerie.
Les deux Européens - un Italien - et un Français - Sébastien Judalet - étaient tous deux soupçonnés par la population d’avoir enlevé et mutilé un enfant âgé de 8 ans. Le petit garçon a été retrouvé mort et dépecé mercredi 2 octobre en fin de soirée. Une véritable chasse à l’homme a ensuite rassemblé des centaines de personnes jeudi matin. Les deux Européens ont été torturés, lynchés et ils ont été brûlés vif sur la plage.
"Sébastien Judalet était entré à Madagascar le 15 septembre avec un visa de tourisme de 60 jours", selon le chef de district qui a vu son passeport. Le document montre qu’il faisait de fréquents séjours dans le pays.
L’identité des deux victimes a été confirmée par la gendarmerie.
Hier dans la soirée : un troisième homme - un Malgache - a également été tué et brûlé car il était soupçonné d’être impliqué dans la mort de l’enfant et même d’avoir déjà vendu auparavant un de ses enfants.
Ce vendredi, la situation est calme mais "les rues étaient jonchées de restes des barrages en feu érigés ces deux derniers jours par les émeutiers".
Une délégation interministérielle est arrivée sur place : "composée du secrétaire d’Etat à la gendarmerie Thierry Randrianazary, du ministre des Affaires Etrangères par intérim Ulrich Andriantiana et du ministre de l’Intérieur Florent Rakotoarisoa".