14% des travailleurs du sexe, notamment les HSH, sont séropositifs à Madagascar. En hausse constante, ce phénomène fait que désormais la prévalence du sida dans le pays s’élève à 1,3%.
Le dernier rapport du PNUD, repris par Orange.mg, fait état d’un taux de prévalence de 1,3% du sida à Madagascar, contre 1% précédemment. Dans le pays, 178 communes sont dorénavant classées parmi les plus vulnérables en matière de maladies sexuellement transmissibles et de VIH, selon cet organisme. Cette situation s’explique notamment par la hausse du nombre des HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) vivant avec le VIH : 1 sur 7, soit 14,7% de leur effectif total.
« Un pair éducateur parmi nos membres enregistre dix hommes ayant une relation sexuelle avec un homme (HSH) chaque jour. La plupart d’entre eux sont de nouvelles têtes », fait savoir Balou Chabat Rasoanaivo, présidente de l’association des professionnels de sexe et des HSH (Fizomare), un réseau déjà présent dans 10 régions. En étroite collaboration avec le comité national de lutte contre le sida, cette association reconnait sur Express Madagascar l’accès difficile des HSH au suivi médical du fait des préjugés et des stéréotypes.
« Il faut influencer les autorités et la société à considérer et à intégrer les HSH dans le système social. C’est le seul moyen de les protéger contre le VIH/SIDA et protéger les autres contre ce fléau », insiste alors Balou Chabat Rasoanaivo. Elle déplore que : « les travestis sont particulièrement stigmatisés par les personnels médicaux, du fait de leur comportement, apparence et préférences sexuelles ». Partie de ce constat, l’ONU Sida a décidé en 2011 de considérer les HSH « comme une population clé à haut risque ».
Ainsi, dans le plan stratégique de riposte au VIH/sida, phase 2013-2017, le Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le SIDA à Madagascar et le PNUD concentrent davantage les efforts sur ce groupe de population, mais également aux zones de forte vulnérabilité.