Depuis le 19 décembre, Anne-Marie Collomp vit dans l’espoir que son époux enlevé au Nigeria soit libéré. Dénonçant un manque d’information, la Réunionnaise crie sa colère contre l’Etat.
Le visage d’Anne-Marie Collomp est celui d’une femme éprouvée par l’attente, l’angoisse, les nuits blanches. Depuis le 19 décembre 2012, date à laquelle son époux l’ingénieur Francis Collomp a été enlevé au Nord du Nigéria, la Réunionnaise vit dans la crainte d’une mauvaise nouvelle.
Anne-Marie Collomp sait son mari malade et s’inquiète de son état de santé et de ses conditions de détention. Si deux preuves de vie lui ont été présentées depuis la prise en otage de son mari, la Portoise ne se dit pas rassurée pour autant.
Dans un courrier adressé au Quai d’Orsay, Anne-Marie Collomp crie sa colère, et dénonce le manque d’information aux familles. Elle explique que sa vie a basculé lorsque son conjoint a été fait prisonnier par les membres du groupe islamiste Ansaru. La Réunionnaise qui assure avoir perdu le sommeil estime décrit une attente insupportable.
La Portoise attend maintenant des réponses concrètes quant à la situation de son mari Francis Collomp. Dans le quartier où le couple avait ses habitudes, Anne-Marie Collomp peut compter sur le soutien des commerçants et des habitants.
Touché par cette histoire, le gérant d’un café a même accroché le portait de l’ingénieur français otage dans son commerce. Un moyen de ne pas oublier Francis Collomp, dont la détention dure depuis bientôt dix mois.
Il y a deux semaines, une vidéo de Francis Collomp a été diffusée sur la toile par ses ravisseurs. Cette preuve de vie a accentué la peur d’Anne-Marie Collomp qui a du mal à se défaire des images d’un Francis Collomp amaigri et fatigué.