C’est la première fois cette année qu’une mobilisation mondiale est organisée contre la société Monsanto, une multinationale qui commercialise des semences transgéniques. Eta des lieux dans notre département.
Les produits avec la mention "sans OGM", sont rares à La Réunion. Il n’existe pas d’obligation d’étiquetage en Europe. Pourtant dans le monde, toutes les variétés de fruits et de légumes ont déjà été testés sous leur forme transgéniques.
Les consommateurs ne sont pas tous informés de cette problématique. Mais sur le marché Equiterre, qui se tenait aujourd’hui sur le Barachois, ils pouvaient se renseigner. Les associations étaient mobilisées pour tenter de sensibiliser les visiteurs sur la question.
Selon Frédéric Pouchin-Léon de l’association Parmaculture, la présence des OGM à La Réunion prend différentes formes. "Dans l’alimentation animale, peu importe l’origine, on retrouve Monsanto en début de chaîne. La France importe 4 millions de tonnes de soja transgénique par an, la plus grande partie provenant du Brésil. Une partie de ses aliments vont se retrouver à La Réunion".
De son côté, la Chambre d’Agriculture affirme qu’aucune filière réunionnaise n’est concernée par des semences transgéniques. Les acteurs de la filière canne se sont même engagés auprès de ses clients étrangers à rester une filière non OGM.
"La culture OGM n’a pas fait son entrée sur le territoire réunionnais, mais il ne faudrait surtout pas que cela arrive, car cela aurait des conséquences terribles sur la flore locale", affirme Jean-Bernard Gonthier - président de la Chambre d’Agriculture.
C’est par la pollinisation que les OGM gagnent du terrain même dans les pays qui interdisent les cultures transgéniques. Sur une île comme La Réunion, cette crainte pourrait être écartée, mais à la moindre introduction de semence frauduleuse, l’OGM pourrait contaminer la flore à une vitesse fulgurante.