Mardi 25 juin, les conclusions du rapport final de l’enquête sur le crash de l’Airbus A-310 de la Yemenia ont été présentées aux familles des victimes. Et ce rapport conclut à la responsabilité de l’équipage, a affirmé le directeur de la commission d’enquête comorienne. Alors que les proches des victimes avaient porté plainte contre la compagnie aérienne Yemenia Airways, ce rapport révèle que le crash serait dû à une erreur humaine.
"L’accident est dû à une action inadaptée de l’équipage" au cours d’"une manoeuvre non-stabilisée", a déclaré Bourhane Ahmed Bourhane, au cours d’une cérémonie à Moroni au ministère des Transports.
Cela fait maintenant quatre ans que les proches des 152 victimes et les Comoriens en général attendent les résultats de cette enquête. Le rapport final dévoilé mardi 25 juin conclut à la responsabilité humaine. Il est même formel puisqu’il insiste sur une action "inadaptée de l’équipage".
Juste après le crash, c’est la compagnie aérienne qui a été pointée du doigt. L’A-310 qui s’est écrasé était vieux de 19 ans et d’après les voyageurs réguliers de la compagnie, la vétusté des appareils est fréquente.
Peu de temps après ce crash, les boîtes noires ont été retrouvées et décryptées par le Bureau d’Enquêtes et d’analyses français. Malgré cela, l’enquête a été très longue. La compagnie yéménite est dans le collimateur des autorités françaises depuis l’accident, et malgré ce rapport final, le ministre des transports a mis le doigt hier sur les zones d’ombre qui entourent les responsabilités dans cet accident. Il y a eu "des longueurs inexplicables et inexpliquées et j’ai été amené à saisir directement les autorités yéménites et comoriennes" a déclaré Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la pêche.