Les présidents des RUP françaises ont remis leurs plans d’action au commissaire européen pour que la commission européenne prenne en compte leurs spécificités dans l’attribution des fonds.
Les représentants des Régions Ultra Périphériques passent à l’action. Pour la première fois, les demandes sont remises en mains propres au commissaire Johannes Hahn. L’objectif de cette nouvelle manière de procéder, c’est de permettre aux Régions Ultra Périphériques d’avoir une meilleure visibilité auprès de la Commission européenne et assurer une meilleure répartition des fonds européens.
Les crédits européens sont actuellement en cours d’être renouvelés. Si en 2006, Bruxelles a attribué 13 milliards d’euros aux RUP, aujourd’hui des révisions budgétaires sont envisagées. Le climat est donc tendu. En Guadeloupe, la Région réclame des fonds plus conséquents pour lutter contre le chômage chez les jeunes. En Guyane, le budget des infrastructures doit être renforcé, notamment pour renouveler le parc des établissements scolaires.
Quant à la Région Réunion, elle privilégie le développement durable en remettant dix propositions. Les attentes de chaque RUP sont différentes, mais elles n’empêchent pas une certaine cohésion.
"Nous sommes sur des sujets, comme le développement agricole, tout a fait en phase. Sur cet élément nous avons un tronc commun entre différentes régions. L’Europe doit être à même de pouvoir laisser les territoires, dans le cadre d’une nouvelle règlementation, agir en fonction de leurs orientations, de leurs stratégies et de leurs projets propres", explique Didier Robert.
Le commissaire européen Johannes Hahn doit maintenant se pencher sur les huit plans d’action qui lui ont été remis. Il rendra ses conclusions à la fin de l’année. Elles pourraient même être rendues lors de sa visite à La Réunion. Le commissaire européen est attendu à l’occasion de la conférence des présidents des Régions Ultra Périphériques, qui aura lieu au mois d’octobre prochain.