Ernest a donné son sang pendant de nombreuses années, mais aujourd’hui l’ancien militaire bénéficie de transferts, souffrant d’une aplasie médullaire. Il témoigne pour inciter les jeunes à se mobiliser.
Donner son sang ou ses plaquettes, Ernest l’a fait depuis plus de 30 ans. Ancien marin, il donnait 5 à 6 fois chaque année, aux quatre coins du monde, par bienveillance, mais aussi par fonction.
"Ca faisait partie aussi de mon métier. Je donnais aussi bien en bateau que quand je suis passé en Martinique ou en Guadeloupe ou ailleurs, quand il y avait besoin de sang", raconte Ernest.
Mais à la fin de l’année 2011, l’aventure s’arrête brusquement. Lors d’un prélèvement, un médecin de l’Etablissement français du sang remarque la baisse du nombre de plaquettes sanguines d’Ernest, plus que 19.000 par mm cube, soit seulement 5% de la normale.
Les rôles s’inversent et Ernest est à sont tour transfusé plusieurs fois. "A partir de février, on m’a remis entre 6 et poches de sang. Si on avait pas eu des donneurs qui donnaient leur sang, je n’aurais pas pu en recevoir", indique Ernest.
Ce militaire a une aplasie médullaire - pathologie sans doute provoquée par des essais nucléaires dont il a été témoin dans les années 80. "Si on m’avait découvert qu’après, peut-être que je ne serais plus là pour raconter ce que j’ai à dire. C’est pour ça que moi je conseille à tout le monde de donner leur sang ou leur plaquette pour en fin de compte sauver des vies".
Aujourd’hui, l’ancien marin ne peut plus effectuer de dons, mais son engagement pour la cause ne faiblit pas. Ernest se rendra prochainement dans les collèges et les lycées pour mobiliser les plus jeunes.
L’émission Questions d’Actu aborde ce soir le thème du don de sang et d’organes, à suivre sur Antenne Réunion à partir de 19h45.