Suite à l’annulation de l’arrêté relatif à la pêche aux requins à St-Leu, le député-maire Thierry Robert a formulé un recours auprès du Conseil d’Etat.
Sa décision d’autoriser la pêche de cinquante requins bouledogues sur la commune de Saint-Leu, dans la bande littorale des 300m en avait fait réagir plus d’un.
Quelques jours seulement après l’entrée en vigueur de l’arrêté du député-maire Thierry Robert, trois associations (Sea Sheperd, L’ASPAS et Longitude 181) avaient contesté cette mesure au nom de la protection de l’espèce animale.
Le 7 juin dernier, le tribunal administratif de Saint-Denis a donné raison aux plaignants en invalidant l’arrêté pris par le député-maire Thierry Robert. Mais cette affaire va connaître un troisième volet. Et pour cause, par le biais de son avocat, Thierry Robert a formulé un recours auprès du Conseil d’Etat.
Joint par téléphone, Maître Creissen explique la démarche de son client : " la gestion du risque requin est essentielle au vu des enjeux économiques. A travers ce recours, il s’agit d’établir les responsabilités et de prendre en compte tant l’aspect économique que la question de la sécurité des usagers. A Saint-Paul, aux Roches Noires et à Boucan, on a aujourd’hui des "piscines grillagées".
Et l’avocat de Thierry Robert d’ajouter : " la décision du tribunal administratif signifie que la protection de 50 requins bouledogues qui ne comptent pas parmi les espèces protégées a primé sur la sécurité des usagers de la mer. Si le recours déposé au Conseil d’Etat est accepté, la responsabilité de l’Etat sera alors clairement engagée. Les collectivités et les professionnels impactés par la crise requin pourront demander une indemnité. Dans l’autre cas, la question de la réserve marine sera posée et l’Etat devra revoir sa copie sur ce point".
La décision devrait tomber d’ici deux ou trois mois.