Jean-Pierre Dick a bouclé son tour du monde en 86 jours, 3h3’40" et rafle ainsi la quatrième place du Vendée Globe 2012-2013.
Le skipper est arrivé lundi 4 février à 16h05’40, heures métropolitaines, avec son Virbac Paprec 3, privé de quille depuis le 22 janvier.
L’émotion était au rendez-vous lundi aux Sables d’Olonne, avec l’arrivée du rescapé de la mer, Jean-Pierre Dick, qui malgré un monocoque sans quille, a réussi encore à parcourir les 2.600 milles qui le séparaient de la ligne d’arrivée.
Bien qu’il soit arrivé un peu plus de huit jours derrière
le vainqueur François Gabart, le skipper lorientais s’est dit très fier de sa réalisation. "
C’est une très grande fierté d’avoir ramené Virbac Paprec 3 sur la ligne d’arrivée. Ce n’était pas joué d’avance. J’ai dû ruser pour y arriver. Et je me suis défoncé pour arriver ici aux Sables et voir vos visages", a-t-il dit devant les milliers de Vendéens qui sont venus l’accueillir.
"Il y a 14 jours, je n’étais pas sûr d’être ici", a-t-il poursuivi, rajoutant que "quand une mésaventure comme celle de perdre sa quille survient, on part dans le vide".
La malchance est venue s’abattre sur lui le 22 janvier au sud des Açores.
A un moment, il avait déjà songé à abandonner l’aventure mais sa détermination a été bien plus forte. D’autant plus qu’il a reçu les précieux conseils de trois navigateurs ayant déjà été confrontés à une avarie de quille. Parmi eux, Marc Guillemot, contraint à l’abandon le 11 novembre dernier, Roland Jourdain, durant les Vendée Globe 2004-2005, et 2008-2009, ainsi que Dominique Wavre, un autre malheureux de l’édition 2008-2009.
Ses compagnons d’infortune lui avaient alors enseigné que "l’élément clé de la réussite c’est l’état de la mer". A lui d’y rajouter une bonne dose de prudence. "On peut naviguer normalement sans quille, prendre confiance et puis d’un coup de retourner violemment par l’arrivée d’une vague latérale. Tout ce que j’ai entrepris pour tenter de revenir par mes propres moyens a été dicté par la prudence. J’ai voulu quantifier tous les risques. Au final, j’ai connu la réussite", s’est-il félicité.
Sur les 20 skippers s’étant lancé dans cette aventure, 8 ont été contraints à l’abandon et un disqualifié. Actuellement, 7 participants sont toujours en mer.