Alain Bénard sera fixé aujourd’hui dans l’affaire des achats de voix à St-Paul en marge des municipales de 2008. Une peine de 3 ans d’inéligibilité et 6 mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre.
C’est le dernier volet de cette affaire politico-judiciaire qui a éclaté en 2011. C’est l’actuelle députée-maire de Saint-Paul Huguette Bello qui a mis au jour ce dossier. C’est en examinant le dossier Véolia que la maire aurait découvert le système. Elle a alors déposé plainte et s’est constituée partie civile pour représenter la mairie dans ce dossier.
Alain Bénard est accusé d’avoir réglé des factures d’eau élevées de centaines de ses administrés en échange de leurs voix aux élections municipales de 2008. En première instance, il a écopé d’une amende de 3000 euros avec sursis. L’ancien premier magistrat de Saint-Paul avait aussi été condamné à verser un euro symbolique à la partie civile à titre de dommages et intérêts. Mais il a appel de cette décision et s’est retrouvé une nouvelle fois devant la Justice pour son procès en appel le 7 mars 2013.
Lors de son procès, Alain Bénard avait expliqué que la procédure de remboursement de ces factures d’eau via le CCAS (Centre communal d’action sociale) avait été engagée bien avant l’échéance électorale. Plus de 300 personnes auraient bénéficié de l’aide de la mairie pour une somme totale avoisinant les 570.000 euros.
Lors de son procès en appel, le Ministère Public avait requis une peine de trois ans d’inéligibilité et six mois de prison avec sursis à l’encontre d’Alain Bénard. L’ancien maire de Saint-Paul sera fixé sur son sort ce jeudi.