Poursuivis pour association de malfaiteurs, 45 jeunes délinquants âgés de 14 à 21 ans ont été incarcérés hier à Diégo-Suarez. Ils sont membres d’un gang appelé ‘Togo’, qui a semé la terreur dernièrement.
Une rafle dans le milieu de la délinquance s’est soldée par l’arrestation d’une quarantaine de jeunes la semaine dernière à Diego-Suarez, grande ville portuaire du nord de Madagascar. A l’issue d’une enquête préliminaire diligentée par la gendarmerie, un volumineux dossier comprenant les procès verbaux d’interrogatoire a été transmis lundi au juge, qui a mis plusieurs jours pour l’examiner.
Jeudi 8 août, ce sont au total 45 délinquants présumés qui ont été envoyés en prison après leur déferrement au parquet. Cependant, un 46e prévenu n’a pas pu comparaître au parquet suite au décès de son enfant. Son audition est reportée après les funérailles, souligne L’Express de Madagascar.
Les suspects, affiliés à un gang appelé ‘Togo’, sont poursuivis pour association de malfaiteurs. « Mais les témoins et les victimes ont aussi dénoncé des cas de vol, violence et coups et blessures volontaires », précise le quotidien Les Nouvelles.
« Certains d’entre eux sont de surcroît inculpés pour violence et voies de fait, outre des poursuites pour des agressions perpétrées dans les rues d’Antsiranana (Diego-Suarez, ndlr). Les plus dangereux se retrouvent par ailleurs mouillés dans de actes de banditisme qui ont déchiré la ville », indique de son côté L’Express de Madagascar. Âgés de 14 à 21 ans, ces jeunes ont semé la terreur ces derniers temps dans les quartiers chauds de Diego, notamment à Antanambao V, Mahatsara, Morafeno et Antsatrana.
Par ailleurs, le transfert de ces jeunes à la maison centrale d’Antsiranana a été quelque peu perturbé par la grève des agents pénitentiaires. Seulement 14 jeunes ont été incarcérés comme il se doit, mais 31 autres ont dû être ramenés au camp de la gendarmerie.
« Vers 11h30, lorsque le parquet a prononcé la mise en détention préventive de toute la bande, nous avons d’emblée escorté la première vague jusqu’à la prison », explique une source auprès de la compagnie de la gendarmerie.
« Une trentaine de minutes plus tard, lorsque nous sommes revenus avec la deuxième vague de prisonniers, la garde pénitentiaire s’y est catégoriquement opposé pour des raisons de grève », ajoute la même source. Selon L’Express de Madagascar, l’ensemble des accusés seront reconduits à l’établissement carcéral après la grève des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire.