Un Airbus A330 de la Yemenia Aiways, en provenance de la France, a évité un crash de justesse lors d’un atterrissage aux Comores ce week-end, suite à une fuite de carburant dans les moteurs.
L’archipel des Comores a échappé de justesse à un nouveau crash d’un avion de la Yemenia. Un Airbus A330 de la compagnie nationale yéménite a été victime d’une fuite de carburant alors qu’il se posait à l’aéroport Prince Said Ibrahim, à Moroni, samedi dernier.
Cet incident, considéré comme « grave » dans le secteur de l’aéronautique, est massivement relayé par les médias locaux, dont Comores Info. Le vol IY626, en provenance de la France, entamait son atterrissage dans la capitale comorienne lorsqu’ « une fuite de carburant s’est produite dans les moteurs (...) et le carburant s’est répandu sur la piste ».
Suite à cette avarie, l’avion a été immobilisé par les autorités comoriennes sur le tarmac, alors que les 14 membres d’équipage et 292 passagers qui se trouvaient à bord « n’ont pas remarqué qu’il y avait un problème ».
Une fois vidé de ses occupants, l’A330 a été empêché de reprendre son envol « pour éviter un autre crash après celui du 30 juin 2009 qui a fait 152 morts », explique Comores Info. « Ce qui est sûr, c’est que si l’avion était reparti, un accident se serait surement produit à l’heure actuelle », estime le quotidien dans son édition en ligne.
Un autre Airbus A330 de la même compagnie s’était abimé en mer le 30 juin 2009 alors qu’il s’apprêtait à atterrir aux Comores. Ce dramatique crash avait fait 152 morts. Seule une adolescente Bahia Bakari alors âgée de 14 ans avait survécu.
Quatre ans après la catastrophe, un rapport d’enquête rendu public récemment a conclu à une erreur de pilotage, engageant la responsabilité de l’équipage qui aurait eu « une action inadaptée » au cours d’ « une manœuvre non stabilisée ».