Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon a annoncé le recrutement de près de 40.000 professeurs d’ici 2013.
Intervenant sur France Culture ce jeudi 20 septembre, Vincent Peillon a annoncé que près de 40.000 professeurs seront recrutés en 2013. Il faut rappeler que trois ministères sont épargnés par la rigueur, dont celui de l’Education nationale.
Parmi ces 40.000 postes, environ 22.000 seront destinés au remplacement de professeurs partant à la retraite, précise le ministère, qui promet plus de détails dans le projet de loi de finances 2013.
Ce plan de recrutement s’inscrit dans la droite ligne du programme présidentiel de François Hollande, qui s’est engagé à créer 60.000 postes dans l’Education nationale. Alors que la droite avait préconisé 80.000 suppressions de postes entre 2007 et 2012, conformément au principe de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Pour commencer, quelques 90 professeurs seront recrutés "dans les jours qui viennent" pour faire face à des problèmes de remplacement.
"Nous finissons à l’instant une discussion avec les représentants syndicaux pour rouvrir au-delà des 1.000 professeurs les listes complémentaires aux concours d’enseignants car il y aura des tensions de remplacements", explique Vincent Peillon.
"Nous avons déjà 90 postes supplémentaires que nous allons recruter dans les jours qui viennent pour faire face dans les académies les plus déficitaires à quelques problèmes", ajoute-t-il.
La réforme de l’éducation ne se limitera pas à ces mesures de "répartition" puisque "nous avons aussi une plus grande ambition, c’est celle de changer l’école", affirme le ministre.
Interrogé à propos des enseignants sanctionnés pour avoir refusé d’appliquer des directives de ses prédécesseurs Xavier Darcos et Luc Chatel, Vincent Peillon répond : "J’ai beaucoup d’amitié pour eux, mais leur dire ‘La loi, quand on ne la respecte pas ce n’est pas grave’, il y aurait une petite contradiction".
"Cette politique de la droite que j’ai profondément combattue, je suis content qu’on s’en soit débarrassé", se réjouit le ministre, sans négliger le fait que cette politique, "elle avait été décidée par les Français dans un vote démocratique". Pour autant, le patron de l’Education nationale a adressé aux professeurs résistants "toute (sa) sympathie".
Source : Europe 1