Les agriculteurs mahorais tirent la sonnette d’alarme car leurs activités "meurent dans l’indifférence générale".
L’agriculture mahoraise est dans le rouge, écrit Mayotte Hebdo qui relaie le cri d’alerte de quatre organisations professionnelles locales.
Eleveurs, planteurs, maraîchers, ou horticulteurs…unissent leur voix pour attirer l’attention sur leur cas. Faute de financement, leurs activités "meurent dans l’indifférence générale", selon un communiqué conjoint transmis à la presse.
Selon Mayotte Hebdo, « l’Adem-Gesam (porteuse du programme sectoriel (PS) ruminant) ; l’Ammeflhorc (porteuse des PS vivrier, cocotier et fruitier), l’Apym (porteuse du PS plantes à parfum, plantes aromatiques et médicinales) et la Comavi (porteuse du PS volaille) n’ont reçu aucun financement pour l’année 2012, ni de la part de l’État (conventions en cours de finalisation) ni du Conseil général (pas de budget agricole voté) ».
Ces organisations agricoles craignent des pertes d’emplois et s’inquiètent des conséquences sur les activités annexes car selon leur décompte, elles coopèrent avec près d’un millier d’exploitations. A cet effet, la situation de ces associations pourrait avoir des incidences sur d’autres secteurs. Les activités des fournisseurs locaux, notamment les pépiniéristes, vétérinaires, provendiers menacent de péricliter, d’après Mayotte Hebdo.
Dans le communiqué commun, les organisations agricoles professionnelles de Mayotte regrettent aussi que leur demande pour la tenue d’une réunion d’urgence avec les services concernés soit restée sans réponse.
Le secrétaire général de l’Adem-Gesam, Souffou Waheb prédit un avenir sombre pour les agriculteurs. Il estime que « certaines associations pourraient fermer dès la fin du mois si rien n’est fait », rapporte Mayotte Hebdo. Selon lui, « 60 030 personnes dépendant de l’agriculture (recensement agricole 2010) sont concernées et on attend toujours la réponse ».
Source : Mayotte Hebdo