A quelques jours du coup d’envoi du bac, la vigilance est au maximum du côté du rectorat et du Ministère de l’Education pour éviter d’éventuelles tricheries.
L’objectif : pas de triche. Après l’épisode de 2011 qui avait conduit à annuler une épreuve de mathématiques s’étant retrouvée sur internet, rectorat et ministère sont aux aguets pour éviter que de nouvelles fuites viennent perturber les épreuves du baccalauréat 2012. Dans leur viseur : les GSM.
Pour lutter contre la tricherie, deux mesures principales mises en place : un texte rappelant les sanctions encourues, lu avant les épreuves et des détecteurs de téléphones portables expérimentés dans certains centres d’examen. Ces derniers ne devraient néanmoins pas concerner notre département.
Pour le proviseur du lycée Leconte de Lisle, à Saint-Denis, ce dispositif anti-GSM est une avancée. "Il y a des élèves tellement doués qu’ils arrivent à envoyer des SMS sous la table sans que personne ne s’en aperçoive.", explique Jean-Marc Merlot. Face à ses as de la triche aidés par les nouveaux moyens de communication, le détecteur de GSM semble être une riposte efficace. "C’est intéressant, quand on dit à un élève monsieur un tel vous avez votre téléphone allumé, il fait une drôle de figure."
Dans l’académie, 7 fraudes avaient été constatées l’année dernière, dont un usage d’anti-sèche et 3 utilisations de GSM. L’un de ces utilisateurs de smartphone a été pris en flagrant délit de tricherie dans le lycée Leconte de Lisle à St-Denis. Pour le proviseur, les élèves ne prennent pas conscience des conséquences de ce geste. Il estime qu’ils ils risquent "d’hypothéquer leur avenir pour de nombreuses années". Sur l’ensemble de la France, ce sont 250 sanctions qui ont été prononcées l’année dernière.
Tricher au BAC, certains lycéens y réfléchissent sérieusement. Un lycéen de 17 ans, qui passe le BAC de français et d’histoire dans quelques jours, a déjà triché grâce à son smartphone, notamment pour le BAC blanc. "C’est simple, les copains avec un message il y a internet et après ça va vite, même ceux qui travaillent il le font.", raconte t-il sous couvert de l’anonymat. Quant aux sanctions pourtant sévères, ce "tricheur’ ne se sent pas concerné. "Ce n’est pas inquiétant, on ne se fera pas attraper ils savent comment ça marche, mais il ne le voit pas c’est tout".
L’année dernière, 3 fraudes pour utilisation du GSM avaient été constatées à la Réunion. Un élève repéré avec un GSM le jour d’une épreuve du BAC peut se voir interdire le droit de passer tout examen pendant 5 ans. En cas de fraude plus importante comme par exemple un échange de candidats, des poursuites devant la justice sont possibles.