La députée-maire Huguette Bello a interpellé le ministre Victorin Lurel sur la question de la vie chère pointant du doigt les prix élevés des produits alimentaires à La Réunion.
Dans son intervention à l’Assemblée nationale, la députée-maire de Saint-Paul, Huguette Bello a interpellé le ministre des Outre-Mer Victorin Lurel sur la question de la vie chère. Elle a rappelé que c’est devenu "insupportable".
Huguette Bello déclare que "les carburants et les produits alimentaires sont devenus les symboles des combats contre la vie chère. A La Réunion, se nourrir coûte nettement plus cher qu’en France continentale. En moyenne les prix sont plus élevés de près de 37%. Pour certains produits courants, ils sont multipliés par 2, voire plus. La situation n’est guère meilleure pour les dépenses dites "contraintes", celles qui sont consacrées aux téléphonies, aux assurances, aux banques ou encore aux différents moyens de transport. Tout le monde est bien convaincu que ni l’éloignement, ni l’étroitesse des marchés ne peuvent à eux-seuls expliquer cette avalanche de surcoût. (...) Le temps des réponses provisoires est terminé, les prix doivent baisser de manière durable. En inscrivant la lutte contre la vie chère parmi ses priorités, le gouvernement entend apporter des réponses structurelles à un problème qui a fini par dépasser la seule sphère économique (...)". Elle demande des réponses concrètes au gouvernement en affirmant que "le temps de l’action est arrivé monsieur le ministre".
Dans sa réponse, le ministre des Outre-Mer Victorin Lurel va dans ce sens en déclarant à sont tour qu’effectivement, "le temps de l’action est arrivé". Il n’a pas manqué de tâcler l’ancienne majorité, "on a mis dix ans pour ne rien faire aujourd’hui on va agir et s’attaquer aux causes structurelles contre la vie chère dans nos régions".
Il rappelle que "partout dans les Outre-Mers, la vie est plus chère de 30 à 60%" et que "jusqu’ici, on a voulu contrôler, encadrer, par endroit c’est nécessaire et c’est utile, mais ce n’est pas suffisant". Il préconise donc l’introduction de "plus de concurrence dans tous les secteurs, interdire les exclusivités de marques, de produits, de territoires". Victorin Lurel annonce par ailleurs qu’il y aura "3 types d’action : de la législation, de la réglementation mais surtout de la négociation avec les entreprises".