Incapable d’expliquer son geste, Pierrot Jean-Jacky Hoareau reconnaît avoir poignardé son épouse à deux reprises. Le 28 mai 2010, cet homme âgé de 35 ans a commis l’irréparable en poignardant Marie-Béatrice Hoareau, la mère de ses trois enfants.
Pierrot Jean-Jacky Hoareau avait-il toute sa tête au moment des faits ? Répondre à cette question, c’est tout l’enjeu du procès qui se déroule ce vendredi 20 avril.
Difficile de comprendre ce qui a pu se produire le 28 mai 2010 au domicile conjugal situé allée Vaudeville à Chaloupe Saint Leu. "Je l’ai tué pour rien, je ne sais pas pourquoi" avoue Pierrot Jean-Jacky Hoareau devant la famille de sa femme et les jurés de la Cour d’Assises. Ce Saint-Leusien a froidement tué sa femme, sous le regard impuissant de leurs trois enfants. Marie-Béatrice Hoareau a tenté de fuir mais son mari l’a rattrapé dans le jardin où il l’a poignardé à deux reprises, avec un couteau dont la lame mesure 18 centimètres.
Pour la famille de la victime, la douleur et l’incompréhension dominent. A la barre, les témoins parlent d’un couple "amoureux et sans histoire". Rien ne laissait présager un tel drame.
Les trois enfants âgés à l’époque de 5, 8 et 10 ans étaient présents au moment du drame et ont été réveillés en sursaut par les cris d’effroi de leur mère. Placés sous la garde de leur grand-mère maternelle, ils sont traumatisés et parlent souvent du drame.
Le profil psychologique est délicat. En 2008, l’accusé aurait changé d’attitude après avoir appris qu’il avait une tumeur au cerveau. Angoissé à l’idée de la mort, il en parlait souvent à sa femme. Aujourd’hui, Pierrot Jean Jacky Hoareau tente d’expliquer son geste mais lui-même ne comprend pas comment il a pu commettre le pire.