Les services secrets britanniques et allemands apportent leur aide aux rebelles en Syrie, où les violences ne connaissent aucun répit en dépit de la fête de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du Ramadan.
Selon Sunday Times, qui cite un responsable de l’opposition, c’est grâce aux aides fournies par les services secrets britanniques que les rebelles syriens ont lancé avec succès plusieurs attaques contre les forces de Bachar Al-Assad. "Les services secrets britanniques observent attentivement ce qui se passe depuis Chypre", déclare ce responsable. "Les Britanniques donnent des informations aux Turcs et aux Américains", précise-t-il.
Les espions britanniques suivent de près en particulier les mouvements des forces du régime à Alep, deuxième ville du pays et théâtre d’une bataille cruciale depuis près d’un mois.
De son côté, l’hebdomadaire allemand Bild am Sonntag révèle que des agents du Service fédéral de renseignement (BND) positionnés au large de la Syrie "observent grâce à des techniques sophistiquées les mouvements des troupes syriennes jusqu’à 600 kilomètres à l’intérieur du pays et transmettent ces informations aux services britanniques et américains pour qu’elles parviennent aux rebelles".
Sur le terrain, les violences se poursuivent en dépit de la fête de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du ramadan. Au moins sept morts ont été enregistrés dans la matinée, selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).
Les services britanniques et allemands entrent en action alors que la plupart des observateurs de l’ONU ont quitté le territoire syrien au terme d’une mission pratiquement sans résultat.
Intransigeant, le président syrien Bachar Al-Assad s’est montré à la télévision aux côtés de son nouveau premier ministre Waël al-Halaqi lors de la prière marquant la rupture du ramadan dans la mosquée al-Hamad à Damas. Une occasion pour l’imam Mohamed Kheir Ghantous de déclarer dans son prêche que la Syrie serait victime d’un "complot américano-occidental soutenu par les wahhabites et les takfiris" (terroristes extrémistes religieux sunnites).
Source : Le Nouvel Observateur