La grève du personnel de la Cise ne faiblit pas avec plus de 90% des salariés engagés dans ce mouvement social depuis jeudi 10 mars. La rencontre entre la direction et les grévistes a duré moins d’une demi-heure hier. Face à cette situation totalement bloquée, un inspecteur du Travail est allé à la rencontre des deux parties afin d’assurer un rôle de médiateur pour sortir de cette crise.
Une centaine de manifestants était réunie ce matin sur le terrain de Champ Borne à Saint André afin de faire entendre leur voix. Au coeur de cette grève, une seule revendication : la revalorisation des salaires. Le personnel en grève réclame une augmentation à hauteur de 200 euros mais la Cise propose de son côté, une réévaluation à hauteur de 100 euros environ, sous forme de primes.
Face à cette situation bloquée, les deux parties ont réclamé la venue d’un médiateur. Ce matin, un inspecteur du Travail a donc rejoint la table des négociations salariales afin de trouver une sortie de crise. Dès 10h30, les discussions ont repris mais pour l’heure, aucun accord n’a été acté.
Après cinq jours de grève, la situation devient urgente : la maintenance est réalisée à minima et par conséquent, les coupures d’eau se succèdent aux quatre coins de l’île. Tous les abonnés sont également appelés à redoubler de vigilance en raison de la qualité de l’eau qui n’est pas optimale. Par mesure de précaution, la Cise recommande aux usagers de faire bouillir l’eau avant de la consommer.
Le réseau de la Cise alimente en eau potable pas moins de 100 000 foyers réunionnais, près de 300 000 personnes sont donc directement concernées par ces perturbations