"On se croirait en Afrique, ici" : Cette phrase lâchée le 31 juillet 2009 lors d’un contrôle de sécurité à l’aéroport d’Orly par l’ancien préfet Paul Girot de Langlade lui a valu une condamnation pour injures racistes. Le haut fonctionnaire avait déjà été mis à la retraite d’office par le ministre Brice Hortefeux.
Reconnu coupable des faits reprochés, ce haut fonctionnaire a écopé d’une amende de 1500 euros en première instance. La peine a toutefois été inférieure aux réquisitions puisque le parquet avait réclamé 5.000 euros d’amende.
Ces propos "procèdent d’un amalgame selon lequel toutes les personnes du continent africain partagent le même défaut de l’incompétence et de la désorganisation", a expliqué le juge de Créteil le 2 juillet 2009, en rendant son jugement. Selon le magistrat, la phrase incriminée a "autant plus de portée qu’elle a été prononcée par un préfet tenu à une obligation de réserve et de sang-froid". Cette phrase a été adressée à des agents de sécurité qui étaient "pour partie des personnes de couleur" a insisté le juge en juillet 2010.
Les trois agents de sécurité de la société Securitas qui avaient déposé plainte recevront entre 300 et 500 euros de dommages et intérêts. La Licra, SOS Racisme et le Mrap ont obtenu le versement d’un euro symbolique.
Avant son procès, Paul Girot de Langlade avait accusé le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux d’avoir "orchestré" cette affaire pour se refaire "une virginité de parfait antiraciste".