Jour férié devenu jour travaillé par solidarité, puis redevenu férié... Dur de s’y retrouver sur le lundi de Pentecôte. Initiée par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin suite à la canicule de 2003, la journée de solidarité est à l’origine destinée à aider au financement de la dépendance des personnes âgées. Fixées au lundi de Pentecôte, les modalités de cette action de solidarité ont finalement été laissées à l’appréciation de chaque employeur.
Instaurée suite à la canicule de 2003 qui avait emporté 15 000 personnes âgées ,par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, la journée de solidarité a connu quelques cafouillages lors de sa mise en place. Au départ, programmée de façon obligatoire au lundi de Pentecôte, le caractère de fête religieuse de cette journée a finalement conduit à un changement en 2008. Depuis l’entrée en vigueur de la loi, la date est laissée au choix de chaque entreprise, après négociation entre les salariés et la direction.
Plusieurs modalités de réalisation de cette action sont possibles : travailler un jour férié normalement chômé dans l’entreprise ( y compris le lundi de Pentecôte), à l’exception du 1er mai ; supprimer un jour de RTT ; ou encore travailler 7 heures de plus, réparties sur plusieurs jours de travail au cours de l’année.
Ce lundi, les commerces de proximité et les grandes surfaces seront majoritairement ouverts. En revanche, écoles, collèges, lycées, universités et administrations et la plupart des entreprises resteront fermés. L’an dernier, 84% des salariés du public et 82% des salariés du privé à la Réunion n’avaient pas travaillé ce lundi de Pentecôte. Le principe de solidarité reste cependant actif. En sept ans, la journée de solidarité a rapporté 13 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. Des fonds destinés à financer en partie la dépendance des personnes âgées et handicapées.
Samedi, Jean-Pierre Raffarin à l’initiative de cette journée, s’est prononcé pour la création d’une seconde journée de solidarité (JP Raffarin favorable à une 2ème journée de solidarité). Une idée qui est loin de faire l’unanimité parmi les travailleurs.